Tu fêtes La Mort comment toi ?
Il était une fois Lou et Loane, comme beaucoup d’autres enfants, ils préparent chaque année Halloween avec enthousiasme, en rêvant à la montagne de bonbons qu’ils vont récolter. Les parents ont le sentiment qu’Halloween se résume à une course à la terreur et au bonbon et c’est tout. Et puis, ces bonbons, ce n’est pas que du bon …* Alors, cette année, ils ont décidé de fêter la Mort différemment. Inspirés de Samhain et du Dia de Los Muertos, tout en restant aussi dans l’euphorie d’Halloween bien sûr ! Ils ont organisé une chasse aux trésors dans le jardin, remplie de petites surprises et de défis ludiques sur les vivants et les morts. Inspirés par l’univers des sorcières et des guérisseuses qui connaissaient le pouvoir des plantes ils ont créés et bu des tisanes. Ils ont préparé des friandises certes mais avec moins de sucre, en y ajoutant des fruits secs.
Ils ont créé un petit feu, parlé de leurs défunts et passent du temps ensemble à échanger sur ce qui les pèse, des habitudes qu’ils aimeraient laisser derrière eux. En s’inspirant du monde paysan, d’autres cultures et du sens des fêtes traditionnels, ils apprennent à voir cette fête comme une opportunité :
- de parler de la mort très souvent tabou
- de remercier le cycle de la vie
- de remercier la nature pour ses ressources
- d’honorer leurs ancêtres pour leurs héritages
- de prendre soin de leur santé en célébrant simplement
- et oui aussi de manger des bonbons et de se faire peur 😉
Cette célébration un peu différente a permis de redonner du sens à cette fête et de ne pas diaboliser la Mort.
*Le sucre sabote la santé de nos enfants et affecte le cerveau, la capacité de mémoire et de guérison du corps, oui oui. Rabats joie ? Non lucide ;-p
Halloween, Samhain, Dia de los muertos?
La fête de Samhain, aux racines d’Halloween
Halloween, bien avant les costumes et les bonbons, tire son origine de Samhain, une fête celtique qui marque le passage vers la saison sombre. Pour le monde paysan, Samhain était un moment clé où l’on remerciait la terre pour les récoltes et où l’on se préparait à affronter le froid. Ce rituel était aussi une occasion de déposer nos peurs et nos émotions qui ne servent plus, de faire un tri intérieur, comme la nature qui se dépouille. À travers le feu, les bougies, et les cérémonies, les Celtes saluaient cette transition et honoraient leurs ancêtres, tout en respectant les cycles de la nature.
L’origine du terme « sorcière » et leur vraie nature
Le terme « sorcière » est souvent teinté de mystère, de peur, et même de méfiance. Mais, à l’origine, ces femmes étaient bien plus proches de la guérisseuse que de la figure sombre que l’on imagine aujourd’hui. Dans les villages, elles connaissaient les secrets des plantes, les remèdes naturels et les cycles de la nature. Elles prenaient soin des habitants, savaient soigner les blessures, apaiser les douleurs, et accompagner les âmes. C’était un savoir transmis de génération en génération, ancré dans la connaissance des ressources offertes par la planète.
Les « sorcières » étaient, en réalité, des femmes de science dans un monde paysan, proches des cycles de la vie, des saisons, et du respect des ressources de la planète. Leur réputation de « magie » venait de leur habileté à exploiter les propriétés médicinales des plantes. Dans les herbes qu’elles cueillaient, elles voyaient des alliées de santé, des moyens de prendre soin de leur communauté.
Avec le temps, ces femmes ont été mal perçues, car leur savoir dérangeait ceux qui ne comprenaient pas, ou qui craignaient ce pouvoir qui semblait mystérieux. Mais aujourd’hui, redécouvrir le sens de leur pratique, c’est se reconnecter avec une forme de médecine naturelle, une créativité qui nous relie aux trésors de la nature, et un sens des fêtes traditionnels où la simplicité et le soin de soi reprennent leur place. En honorant ces « sorcières », nous rendons hommage à ces gardiennes de savoirs ancestraux et à l’importance de prendre soin de nous en harmonie avec notre environnement.
On honore la nature guérisseuse et ressource de vie lors des activités familles Jardins des Liens 🙂
Le Día de los Muertos, une autre manière de célébrer la mort qu’à Halloween
Au Mexique, la fête de la mort est loin d’être sombre ou effrayante. Le Día de los Muertos, qui a lieu les 1er et 2 novembre, est une célébration joyeuse où les familles se réunissent pour honorer leurs proches décédés. Plutôt que d’éviter la mort ou d’en faire une peur, les Mexicains choisissent de l’intégrer comme une partie naturelle de la vie, une tradition qui permet de se souvenir des êtres aimés, que nous ne sommes qu’une petite part dans le cycle de la vie et de célébrer la mémoire des morts avec respect et amour.
Les familles créent des autels colorés, appelés ofrendas, où elles déposent des photos, des objets symboliques et les plats préférés de leurs défunts. Ces autels sont souvent ornés de fleurs de souci orange, appelées cempasúchil, dont le parfum est censé guider les âmes vers les vivants. On y retrouve également des crânes en sucre colorés, symbole emblématique de la fête, qui rappellent l’aspect éphémère de la vie tout en célébrant la joie.
Les rues s’illuminent de parades festives, où les gens se maquillent en squelettes souriants et se déguisent en La Catrina, une figure élégante de la mort. Cette iconographie rappelle que la mort n’est pas à craindre, mais à accepter. Les familles visitent les cimetières, où elles nettoient et décorent les tombes, et partagent de la nourriture, de la musique et des histoires. Cette communion avec les défunts devient un moment de lien, de mémoire, mais aussi de joie.
En fêtant la mort de manière aussi vivante, le Día de los Muertos nous invite à voir le cycle de la vie avec bienveillance et à garder un lien profond avec nos ancêtres et la nature. C’est un bel exemple d’une célébration respectueuse de la mort, où chaque rituel nous rappelle l’importance des liens familiaux et de l’amour qui reste, même au-delà de la vie.
Initié par la Compagnie Achtli en collaboration avec la Maison de la culture de Tournai, le Festival « La Mort qui Tue » prend ses racines dans la célébration du jour des mort·es dans la tradition mexicaine (Día de los Muertos) et pose une réflexion plus large autour de la mort en partenariat avec plusieurs associations et institutions tournaisiennes. Les évènements sont répartis durant tout le mois d’octobre et début novembre.Tu as raté l’évènement de ce week-end du « Festival de la Mort qui tue » ? Il reste quelques événements et note le dans ton agenda pour l’année prochaine, il y a même des stages pour les enfants à partir de 6 ans, que je recommande 🙂
Halloween, Samhain, Dia de los muertos lors des stages
Lors du stage d’automne, nous nous inspirons de la peur véhiculée à Halloween, ainsi que de ses animaux symboles, des sorcières guérisseuses, de Samhain et du Dia de Los Muertos.
Nous nous plongeons dans l’univers de symboles d’Halloween souvent peu connu comme les araignées. Nous découvrons les sorcières guérisseuses, en explorant les plantes et nous cherchons à comprendre nos peurs et ce qu’elles nous apportent. Inspirés par ces traditions qui honorent la nature et nos ancêtres, nous invitons chaque enfant à se connecter à Sa nature. Tout au long de l’année, lors des autres congés scolaires (Noel, Carnaval, Paques), nous nous inspirons du passage des saisons et des traditions en lien avec les fêtes de l’année pour offrir à chaque stage une teinte unique et enrichissante, en lien avec nous-même et notre planète.
Et chez vous, vous vivez comment les fêtes et vous célébrez comment La Mort ? 🤩