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La vie est parfois pleine de surprises et de changements  ! Grandir dans la commune de Celles et penser ne jamais vivre ailleurs, finalement partir explorer son adolescence à Tournai et étudier la communication comme François de Brigode à Bruxelles.

communication François de Brigode

Travailler dans le cinéma, puis trouver mes premiers CDI en tant que chargée de communication dans des organisations de jeunesse à Bruxelles… Une vie en mouvement, faite de choix et de changements.

Changements transition permaculture cinéma

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et un jour, une grosse surprise… encore plus surprenant que de croiser Thierry Lhermitte en tournage, oui oui !

Changements imprévus

Il y a 10 ans, j’ai commencé des bénévolats écocitoyens pour combler le manque de sens et de valeur dans ma vie professionnel. Mais je les ai cumulés avec mes emplois et des formations. Soudain, j’ai été confronté à un changement imprévu : la surprise que mon corps et ma tête ne suivaient plus les contradictions et le rythme effréné de mon quotidien! Bim, burn out !

Burn out changement transition émotionEh oui, mal géré, le changement peut devenir toxique. Les signes précurseurs d’un burn-out incluent une fatigue émotionnelle, un sentiment d’inutilité, ou une perte d’intérêt pour des choses qui nous passionnaient autrefois. Ces symptômes apparaissent souvent lorsque les attentes sont floues ou que la charge psychologique devient écrasante. C’est bien à cela que j’ai été confronté…

Coeur et convictions

Il était temps pour moi d’effectuer un gros changement, comme François de Brigode 😉 Bon je n’avais pas 27 ans de carrière et mon changement de voie aller être légèrement plus radical..

Permaculture jardin activité enfant

Pour me reconnecter à moi-même, mes coups de cœur dans la vie et mes valeurs, j’ai suivi une formation longue en permaculture. Révélation ! j’ai commencé à explorer, me former et vivre la permaculture, humaine et appliquée au jardin, à l’éducation, et la transition.

Je me suis retrouvée dans l’émerveillement des plaisirs simples que nous offre le vivant et j’ai voulu en savoir plus : voir et comprendre le fonctionnement d’une abeille qui butine, un nuage passer, un pissenlit pousser sur un trottoir, une tomate pousser, se sentir respirer et comprendre tous les liens qui nous unissent au vivant  …

Cependant, la transition n’est pas un long fleuve tranquille, loin de là. Changer, c’est comme grimper une montagne : ça demande de l’énergie, du courage, et souvent, un bon coup de pouce. Même si on sait que le sommet promet de belles vues, il est fréquent de s’arrêter au pied, ou d’avoir des difficultés à se projeter sur la vue qu’elle offre d’en haut, pris par la peur de l’inconnu.

Pourquoi on résiste au changement ?

Choix changement transition

La résistance au changement est un mécanisme de défense naturel. Le cerveau humain, notamment l’amygdale, aime la stabilité. Il préfère rester dans des zones connues, même si elles ne sont pas idéales, plutôt que de s’aventurer vers l’incertitude et ses nouveaux obstacles. Ce phénomène est lié à la peur de perdre ce qu’on connaît, qu’il s’agisse de routines, de relations, ou de son job. Il n’y a pas que la peur : il y a aussi le manque de motivation ou un sentiment d’incompétence face à l’ampleur du changement. Imaginez un nouvel itinéraire technique au travail, on préfère souvent rester dans l’autre, parce qu’on le maîtrise déjà.

C’est ainsi qu’au début de mon processus de changement, j’ai été confronté à divers obstacles.

Au niveau professionnel, je devais me trouver une nouvelle voie et de nouvelles compétences ou rechercher dans celles que je n’avais pas exploité…

Au niveau personnel, j’ai réalisé que mes joies dépendaient fortement de faits de l’extérieur : le compliment d’une amie, une fête, le job qui je réalisais…

Au niveau des réactions sociales, Je suis passée par les étiquettes de profiteuse du système, de hippie rêveuse, de complètement déconnectée de la réalité, d’une femme pleine de colère, épuisée et épuisante ou encore de « ça lui passera »…

Au début, je ne suis pas parvenu à surmonter ces obstacles. Je n’avais pas en ma possession assez de recul et de savoirs pour comprendre mes réactions, celles de mon entourage et y répondre de façon constructive.Changements transition adaptation

Comment déceler le vrai du faux ? Comment continuer sa transition quand on ne sait comment traverser les obstacles? Comment retrouver un équilibre quand le jugement des autres prend encore tant de place en soi ? Comment dissocier ce que pense de toi les autres et ce que toi tu penses de toi quand on ne t’a pas appris à te connaître et que tu t’es déconnecté de tes émotions ?

Avec le temps, des discussions, des accompagnements thérapeutiques et des formations en transition et sur le changement et les émotions, j’ai pu avoir davantage de clés pour ouvrir des portes qui m’ont permis de comprendre mes réactions internes et les réactions de mon entourage. je te livre quelques astuces.

Choix transition changement

Connaître les phases du changement : une vraie montagne russe

La théorie du changement, inspirée notamment par les travaux de Kurt Lewin et du modèle des étapes de Prochaska et DiClemente, ainsi que la formation « Quelques clés pour accompagner des changements individuels et collectifs » que j’ai pu suivre au Réseau transition, décrivent des phases bien précises au changement :

  1. Le déni : « Changer ? Pourquoi faire ? Tout va bien ! » Cette première phase est marquée par une minimisation des besoins de changement.
  2. La résistance : « Franchement, ça ne marchera jamais. » On commence à reconnaître le besoin de changer, mais la peur ou la colère peuvent dominer.
  3. L’exploration : « Et si je tentais un petit pas ? » Ici, on envisage des alternatives et on pèse les options.
  4. L’engagement : « Je me lance ! » On passe à l’action et on s’adapte progressivement à la nouvelle situation.

Ces étapes ne sont pas toujours linéaires. Il est possible de faire des allers-retours, surtout si les obstacles paraissent trop grands.

Par ailleurs, la motivation au changement combine 3 facteurs  (Miller & Rollnick 2006) :

  • avoir envie
  • se sentir capable
  • être prêt

Si cette motivation provient de nous (ça a du sens pour moi, ça m’intéresse,…) cela bénéficiera positivement à notre changement. Par contre, si la motivation est externe (peur, contrainte externe, pour faire plaisir à quelqu’un,…) alors l’épuisement arrivera rapidement…

Et les émotions et la connaissance de soi dans ce processus de changement ?

Émotions choix changements

Pour ma part, peu de temps après  ma transition, je me suis à nouveau épuisée en me basant sur des motivations externes et beaucoup de colère face au système. Et là, j’ai petit à petit réalisé qu’il était important que:

  • je découvre ma voie par moi-même en prenant contact avec mon corps et mes sens
  • je vive le bonheur d’être simplement, sans fête ou surmenage professionnel
  • je respecte mon parcours de vie avec mes qualités, mes défauts et leurs raisons d’être
  • je me reconnecte à mes émotions et mes besoins
  • j’ai le soutien de personnes dans la même situation que moi…

OUI, les émotions jouent un rôle clé dans le processus de changement. La peur freine, la colère épuise mais l’enthousiasme, la motivation intrinsèque et la curiosité peuvent être de puissants moteurs. Des études en neurosciences montrent que lorsque les émotions positives comme la gratitude ou l’espoir sont cultivées, elles activent des circuits cérébraux qui favorisent la résilience et la prise de décision .

Par contre, les émotions désagréables et mal gérées, comme l’anxiété chronique, la colère peuvent conduire à un sentiment d’épuisement, voire au burn-out. Ce dernier survient souvent lorsque les attentes liées au changement ne sont pas bien cadrées, ou que les individus manquent de soutien .

Le soutien social

Changements transition soutien

On ne grimpe pas une montagne sans un bon compagnon de cordée. Le soutien social est l’un des meilleurs antidotes à la peur du changement. Avoir quelqu’un qui écoute, encourage, ou partage son expérience renforce la confiance en soi et diminue la solitude face aux défis.

En parallèle des réactions réticentes et ce nouvel épuisement, j’ai eu la chance que plusieurs  de mes proches m’aient soutenues (comme les changements de François de Brigode 😉

J’ai aussi trouvé ce soutien lors de mes implications bénévoles et mes formations au sein du réseau transition et mes formations en permaculture chez Cens’Equi’Voc ou Terre & Conscience ou encore avec Michael Dossin de la Ferme du Bout de Monde ou en maraichage bio avec le Forem.

J’ai aussi pu participer à un tas d’expériences de transition comme les rencontres nationales de la permaculture, heureuses et soutenantes, avec des personnes sur le même chemin que moi.

Ces moments, personnes et rencontres ont permis de me faire continuer mon chemin de transition 🙂 Merci Merci Merci 🙏

Je te souhaite pareil ! Je conclus donc cet article avec quelques partages qui m’ont aidé ou que je conseille bien que je n’y arrive pas toujours personnellement 😉

Quelques partages pour mieux vivre les changements

Résilience adaptation changements

  1. Prendre le temps : Le changement est un processus, pas une course. Reconnaître ses émotions et accepter les hauts et les bas est essentiel. Bon, on n’y parvient pas toujours mais essayer c’est déjà magnifique 😉
  2. Fractionner les étapes : Tout grand défi paraît plus simple quand il est découpé en petites actions. Un pas après l’autre ! Personnellement, de nature impulsive depuis plusieurs années, c’est une de mes plus grande difficulté. Et toi ?
  3. Créer une bulle positive : S’entourer de personnes bienveillantes et limiter les interactions toxiques. Oh Ouuuuuui 😀
  4. Vivre, voir ou entendre des actes de bonté : ils transforment la façon d’être de ceux qui les perçoivent. Les témoins d’actions exceptionnellement altruistes agissent ensuite beaucoup plus positivement avec les autres. «Cela produit un «déclic» en eux». «Etre témoin de bonnes actions incite également les gens à faire le point sur leur propre vie et se demander s’ils pourraient être de meilleures personnes». Dr Karl Aquino, Journal of Personality and Social Psychology

  5. Trouver du sens : Rappele-toi pourquoi tu changes. Un objectif clair donne de la force. La tête dans le guidon la plupart du temps, impossible de prendre du recul. Ma technique à moi c’est d’aller en formation ou de prendre le temps pour papoter avec une amie soutenante..
  6. Prendre soin de soi : Repos, alimentation équilibrée, méditation… Le corps et l’esprit ont besoin d’être chouchoutés pour mieux s’adapter. Euh… No comment sur cette astuce, j’ai encore du mal à l’appliquer sur le long terme!
  7. Décrocher du système là où c’est possible et par la thématique qui te parle : à toi d’en trouver une 😉 : ne plus aller au supermarché ni dans les grandes enseignes, acheter de l’alimentation locale dans des magasins indépendants ou créer un groupement d’achat local, rejoindre un potager bio, avoir des poules, des toilettes sèches, quitter son emploi en manque de sens et de respect de la vie et créer une activité au service de la Transition, écoconstruire son logement, partager sa voiture, diminuer sa consommation de viande, prendre son vélo, inscrire ses enfants dans un mode d’enseignement alternatif, créer une école du dehors,… Personnellement, moi c’est par le potager ET la transition intérieure que les changements que j’entamais ont pris tous leur sens. D’où le lancement d’activités qui proposent de prendre soin de SOI ET de la TERRE 😉

Le changement n’est pas facile, mais il est souvent nécessaire. Et ça fait du bien de s’en rappeler en écrivant cet article. Avec du soutien, une bonne dose de résilience, et une compréhension bienveillante de ses propres mécanismes, chacun peut transformer les obstacles en tremplins, non ? 🌟 Toi, tu les vis comment tes changements François de Bridoge ? ;-p

Sources : travaux de Prochaska & DiClemente sur les étapes du changement et études en neurosciences émotionnelles et réseau transition

Merci aux changements, merci aux surprises, merci aux rencontres de la vie et merci pour tes changements François de Brigode, ça m’a donné envie d’écrire dessus 🙂

Et peut-être à bientôt pour se soutenir ? Lors d’une activité permaculture ou Nature créative en famille ? Ou lorsque tu déposes tes enfants à une activité Nature émotion ?