Envie de te vider la tête en lien avec la nature ? Besoin de cultiver ton potager ? Envie de faire aimer les légumes aux enfants ? Besoin de créer un hâvre de paix ET du comestible au jardin ? Crée un potager en permaculture !
Créer un potager en permaculture est une démarche qui valorise la vie au travers de l’observation, le respect des écosystèmes et de soi-même, la résilience et les économies d’énergie. Voici comment procéder, étape par étape.
1. Réflexion et observation globale
Avant de planter quoi que ce soit, et foncer tête baissée pour créer un potager en permaculture prenez le temps d’observer votre terrain tout au long de l’année!
Identifier les zones exposées au vent ou au soleil et adapter la disposition du potager en conséquence. Par exemple, tu peux planter des haies pour protéger les cultures des vents froids ou orienter les parcelles pour maximiser l’ensoleillement.
Chaque culture a ses propres besoins en lumière, en chaleur et en humidité. Leur emplacement doit en tenir compte.
2.Réfléchir à ses propres besoins au jardin potager
As-tu le temps de t’occuper d’une grande surface ? Tu souhaites principalement cultiver tes tomates ou tu as le temps d’expérimenter un max ? Tes enfants t’accompagneront au potager ? Comment créer une place pour chacun ? Et une zone sauvage pour accueillir les auxiliaires et pollinisateurs, tu y penses ?
En permaculture, chaque élément du terrain doit être compris dans sa globalité pour maximiser sa synergie avec le reste du jardin et de son écosystème.
3. Analyse du sol
Plantes bioindicatrices
Votre sol parle, et les plantes qui y poussent naturellement (dites bioindicatrices) vous donnent des indices sur sa composition. COmme par exemple :
l’orties pour une terre riche en azote, le Plantain pour des sols compacts ou encore le Boutons-d’or pour les sols argileux et acides.
👉👉Pour une analyse approfondie des plantes bioindicatrices et du sol, l’encyclopédie « Les Plantes bio-indicatrices » de Gérard Ducerf 🙂 Si tu viens à la maison, je te la prête 🙂
Texture, vie et couleur du sol
Analysez aussi la texture, la vie et la couleur du sol en prenant une motte de terre en main et en essayant d’en faire une boule. Si la boule se tient, c’est un bon équilibre argile/limon/sable, si elle colle c’est qu’il y a beaucoup d’argile et enfin si elle ne tient pas en boule c’est qu’elle est de prédominance sablonneuse. Cela orientera vos choix de culture et d’amendement à mettre en place.
Sa couleur et sa vie t’indiqueront également des choses : une terre sombre est généralement riche, tandis qu’une terre claire peut nécessiter des apports organiques comme du compost. Une terre remplie de vers de terre est signe d’une bonne teneur en humus 🙂
4. Préparation du terrain, dès cet hiver
L’automne et l’hiver sont les moment idéaux pour préparer le terrain :
- Délimiter tes parcelles en fonction des observations réalisées. Tu peux y placer par exemple du carton, ou carrément installer des planches autour pour les délimiter et ainsi éviter de piétiner tes parcelles durant l’année.
- Protéger le sol avec du paillage (mulch), composé de feuilles mortes, de paille ou de résidus de tonte, pour éviter l’érosion, favoriser la vie microbienne et limiter la prolifération des adventices.
PS : selon la texture et le PH de votre sol, ajouter un amendement ou mulch adapté
- Planifier également :
-de la place pour le compostage et le stockage (bacs à compost, compost en vrac (tu peux en trouver pour 6 euros le remorque au centre d’incinération de Thumaide, paille (chez ton agriculteur préféré), terreau, outils et pots (facile à trouver en récupération,…)
-des zones de récolte d’eau de pluie et le système d’irrigation si tu souhaites en installer un
– des espaces de travail et des semis (plant de travail de rempotage, place pour les semis ou les plants selon leurs besoins (+ ou moins de chaleur) et éventuellement un espace pour une couche chaude si tu fais tes semis toi-même. Cela te protégera des coups de gels tardifs pour les plants qui ont besoin de chaleur pour germer et pousser!
-des zones sauvages pour la biodiversité
-les chemins qui seront souvent fréquentés et ceux plus rarement pour prévoir assez d’espace de passage et éviter d’abîmer des cultures. Prévoir ces chemins plus ou moins larges selon leur usage (si tu y passes avec 10 enfants, si tu y vas seul(e), si tu dois passer avec une brouette, une tondeuse ou une remorque…)
5. Planification des cultures pour l’année à venir
La rotation des cultures ou l’association de culture est essentielle pour préserver la fertilité du sol et éviter les maladies. Tu peux même planifier ton potager selon tes besoins nutritionnels ;-p
Planifier les plantations en fonction des associations bénéfiques : certaines plantes, comme les carottes et les poireaux, se protègent mutuellement contre les nuisibles.
Exploiter aussi les strates végétales (plantes racines, arbustes, plantes grimpantes, plantes rampantes) pour maximiser l’utilisation de l’espace
Et si ce n’est pas encore fait, commander vos semences qui des semenciers locaux comme cycle en terre ou Semailles 🙂
Alors tu es prêt à créer un potager en permaculture ? 🌱
👉Découvrez les bases de la permaculture en participant à nos activités familles 😀
Avec cette approche, tu crées un potager en harmonie avec la nature, qui répond à tes besoins tout en enrichissant l’écosystème environnant.
